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dimanche 5 avril 2009

PROCESSUS DE PAIX AU MOYEN ORIENT.

Rapport des chefs de mission (consuls) de l’Union Européenne sur Jérusalem Est
publié le 30 03 09 – Quelques extraits sélectionnés par C. Lecocq le 04 04 09
Source : www.france-palestine.org – chemin : Accueil >> Informations >> Actualités >>

INTRODUCTION, JÉRUSALEM EST ET LE PROCESSUS DE PAIX AU MOYEN ORIENT (MEPP)
1 - Des projets israéliens établis de longue date, qui se réalisent aujourd’hui à un rythme accéléré, sont en train de compromettre les perspectives d’une capitale palestinienne à Jérusalem Est et d’une solution à deux États viable. Bien qu’Israël ait des préoccupations légitimes de sécurité à Jérusalem, beaucoup des activités illégales qu’il mène actuellement dans la ville et autour de la ville ont des justifications de sécurité limitées. Les “faits accomplis” israéliens, comportant de nouvelles colonies, la construction de barrières, des politiques d’habitat discriminatoires, les démolitions de maisons, le régime restrictif des permis de circulation, le maintien de la fermeture des institutions palestiniennes, l’accroissement de la présence juive à Jérusalem Est affaiblissent la communauté palestinienne de la ville, entravent le développement urbain palestinien et séparent Jérusalem Est du reste de la Cisjordanie. Israël est, très concrètement, en train de poursuivre activement l’annexion illégale de Jérusalem Est.
2 – La création quotidienne de “faits accomplis” dans la ville mine la crédibilité de l’Autorité Palestinienne et affaiblit le soutien de la population à des pourparlers de paix israélo-palestiniens. De plus, ces activités ininterrompues vont compliquer encore les modalités déjà délicates d’un accord sur le statut de la ville. Un plus grand nombre de colons et moins de résidents palestiniens à Jérusalem Est ne feront que rendre beaucoup plus difficiles d’éventuelles concessions israéliennes sur Jérusalem. De plus, la présence israélienne de plus en plus envahissante à Jérusalem Est rendra le tracé de la frontière entre Israël et la Palestine bien plus sinueux et difficile à mettre en place au plan pratique. Par conséquent, les activités d’Israël dans Jérusalem et autour de la ville représentent l’un des défis les plus graves pour l’établissement d’une paix israélo-palestinienne
I – POLITIQUE DE L’UNION EUROPÉENNE SUR JÉRUSALEM EST - La politique de l’Union Européenne sur Jérusalem se fonde sur les principes énoncés par la résolution 242 des Nations Unies, notamment le caractère inacceptable de l’acquisition de territoires par la force. (…)
II – COLONIES DANS JÉRUSALEM EST ET AUTOUR DE LA VILLE
La construction de colonies à l’intérieur et autour de Jérusalem Est se poursuit à un rythme rapide, en contravention avec les obligations que font à Israël le droit international et la Feuille de Route, obligations réaffirmées à Annapolis. (…)
Combinées, ces mesures sont le signe évident d’une intention de séparer Jérusalem Est et les blocs de colonies qui l’entourent de la Cisjordanie.
VIEILLE VILLE ET SITE HISTORIQUE (…)
Des groupes de colons juifs, tels qu’El Ad et Ateret Cohanim, ont recours à divers moyens pour l’expansion des colonies, souvent avec des financements étrangers. (…)
Une autre méthode consiste à acheter de la terre à des Palestiniens, soit directement soit par des intermédiaires arabes. Dans les deux cas, les Palestiniens habitant la maison ne savent habituellement pas qu’elle a été vendue aux colons jusqu’au moment où ils en sont expulsés. (…)
Les actions actuelles des colons aux abords de la Vieille Ville sont le signe d’un projet de création d’une continuité entre la ceinture intérieure de colonies et la Vieille Ville. Plusieurs propriétés palestiniennes ont été les objectifs de divers groupes de colons, dont le Shepherd Hotel et le Bois du Mufti à Sheikh Jarrah ainsi que de nombreuses propriétés à Silwan et ailleurs. Le cas le plus important est celui de la famille Al-Kurd à Sheikh Jarrah qui a été expulsée de sa maison le 9 novembre 2008 après un ordre d’expulsion émis par la Haute Cour Israélienne ; cette maison lui avait été attribuée en 1956 par l’UNWRA. Des colons qui revendiquaient la propriété de la terre, en prétendant en être propriétaires avant 1948, ont immédiatement pris possession de la maison. (…)
CEINTURE INTÉRIEURE DE COLONIES
13 - Il y a actuellement environ 190.000 colons qui vivent dans les grands quartiers de colonisation à l’intérieur des limites de la ville, comme Pisgat Ze’ev, Har Homa et Gilo. L’expansion des colonies de cette zone se poursuit à un rythme rapide. (…)
Quelques unes de ces colonies (comme Neve Ya’acov Est) vont s’étendre au-delà même de la limite municipale de Jérusalem définie par Israël, plus avant en Cisjordanie. Ces actions risquent de modifier le caractère et le statut de Jérusalem Est. (…)
CEINTURE EXTÉRIEURE DE COLONIES (…) Environ 96.000 Israéliens vivent dans les colonies de Cisjordanie autour de Jérusalem. La plus contestée de ces colonies est celle de Ma’ale Adumim (31.000 hts) qui rassemble environ un tiers de la population de la ceinture extérieure de colonies (voir ci-dessous). (…)
INFRASTRUCTURE DE TRANSPORTS
(…) 23 – L’ensemble de ce nouveau réseau routier aura pour effet de permettre à Israël de bannir toute circulation palestinienne de la zone Adumim/E1. Les arabes bédouins ont déjà été déplacés de cette zone.
III – LA BARRIÈRE DE SÉPARATION / LE MUR
24 – La barrière de séparation et le régime de permis qui lui est associé continue à avoir un impact sérieux sur la vie des Palestiniens aux plans humanitaire, social et économique (…) Pourtant, 86% du tracé de la barrière, y compris Jérusalem Est, se trouvent à l’intérieur de la ligne d’armistice de 1949 (la Ligne Verte), c’est-à-dire à l’intérieur de la Cisjordanie. (…)
26 – En incorporant ces colonies illégales, la barrière de séparation coupe 285.000 Palestiniens, dont ceux de Jérusalem Est, de la Cisjordanie. (…)
27 – À mesure que la construction de la barrière progresse, les points de contrôle et le système de permis imposés aux habitants de la Cisjordanie se fait plus rigoureux. (…)
28 – La zone entre la barrière et la Ligne Verte a été déclarée zone militaire fermée. Tout Palestinien de plus de 12 ans qui y vit doit obtenir un permis de résidence permanente. Lorsque la barrière sera complètement construite, on estime que 35.000 Palestiniens devront avoir un permis pour rester dans leur propre maison. (…)
29 – Depuis septembre 2000, le nombre des étudiants inscrits sur le campus Beit Hanina de l’université Al-Quds de Jérusalem Est a chuté de 70%. (…)
30 – Les hôpitaux de Jérusalem Est qui assurent des soins spécialisés comme les traitements contre le cancer ou des dialyses qui n’existent pas en Cisjordanie font aussi face à des difficultés croissantes pour assurer des soins à leurs patients. (…)
IV – LIMITATIONS CONCERNANT L’HABITAT PALESTINIEN ET DÉMOLITIONS DE MAISONS (…) La prestation de services dans ce qui constitue, selon la définition israélienne, une seule municipalité, révèle des pratiques discriminatoires. (…)
32 – La municipalité impose des limites sévères à la construction d’habitations palestiniennes à Jérusalem Est. (…)
33 – Depuis 2004, environ 400 maisons ont été démolies. (…) Le nombre des ordres de démolition en attente d’exécution à Jérusalem Est est de l’ordre de 1.000. (…)
34 – Les démolitions de maisons dans Jérusalem Est occupée sont illégales au regard du droit international, elles ne sont au service d’aucun projet évident, elles ont des conséquences humanitaires graves et elles alimentent l’amertume et l’extrémisme. (…)
V – CARTES D’IDENTITÉ, ACCÈS ET STATUT DE RÉSIDENT (…) Une nouvelle loi promulguée en 2007 par la Knesset israélienne refuse des droits fondés sur l’origine nationale. Pour des ONG israéliennes comme Hamoked et Betselem, cette loi est “raciste et discriminatoire”. (…) Depuis le début de la seconde intifada, Israël a gelé tous les programmes de regroupement familial. (…)
En outre et au mépris du principe général de réciprocité, certains des étrangers refoulés sont porteurs de passeports de l’Union Européenne, alors que les citoyens israéliens ne sont soumis à aucune limitation pour circuler dans l’Union Européenne.
VI – LES INSTITUTIONS PALESTINIENNES
40 – Sans tenir compte des dispositions de la “Feuille de Route”, qui prévoit leur réouverture, le Ministère Israélien de la Sécurité Intérieure a renouvelé, le 8 février 2008 et le 5 août 2008, l’ordre de fermeture des institutions palestiniennes de Jérusalem Est fermées en 2001 (…)
La prise pour cible d’institutions palestiniennes pour la plupart laïques et modérées contribue à créer un vide institutionnel à Jérusalem Est, laissant le champ libre aux forces religieuses et radicales. Qui plus est, la fermeture prolongée des institutions palestiniennes à Jérusalem Est fait préjuger du résultat final des négociations sur le statut de la ville
VII – LA LIBERTÉ RELIGIEUSE
46 – Comme indiqué précédemment, les chrétiens et les musulmans vivant à l’est de la barrière/mur de séparation sont de plus en plus dans l’impossibilité de se rendre sur leurs lieux saints à Jérusalem. (…)
48 – En janvier 2008 des creusements ont commencé pour la construction d’une synagogue dans le tunnel du Mur Occidental, sept mètres sous le quartier musulman, au niveau de la route de l’époque romaine. (…)
52 – Les Églises chrétiennes rencontrent, pour diverses raisons, des difficultés à obtenir ou à prolonger des visas à long terme, principalement pour leurs prêtres. (…)
55 – La vitalité de petites communautés et institutions religieuses soulèvent des questions qui vont au-delà de celle de la liberté religieuse, aussi importante soit-elle. Le déclin des minorités religieuses à Jérusalem est en train de menacer sa diversité historique, son héritage et son importance symbolique en tant que lieu où les civilisations se rencontrent plutôt que de s’affronter.

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